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HISTORIQUE DES FOUILLES

 

 

     Une importante fouille extensive fut réalisée entre 1959 et 1972 par Jean Lauffray, architecte des Bâtiments de France pour les Pyrénées Atlantiques et les Landes, également Conservateur du Château de Pau entre 1955 et 1961, puis, à partir de 1963, chercheur au CNRS lié au Bureau d'architecture d'Aquitaine. (En savoir plus sur J. Lauffray)

 

     Les travaux de J. Lauffray se révèlent d'une importance considérable. Les opérations permirent le dégagement de la quasi-totalité de la pars urbana de la villa et d'une partie de la pars rustica (9000 m² sur environ 2 ha de bâtiments). Conformément aux préoccupations scientifiques de l'époque, ses efforts se concentrent alors essentiellement sur l'étude de la partie résidentielle de la villa pour laquelle il établit un plan d'ensemble et propose une évolution architecturale de la partie résidentielle entre le Ier et le Ve siècle de notre ère.

 

Le schéma interprétatif de J. Lauffray est assez cohérent :

 

-     Le premier établissement, mis en place au milieu du Ier s. p.C., est interprété comme étant un relais routier entre les deux agglomérations de Lescar / Beneharnum et d'Aire-sur-l'Adour / Atura. Cette hypothèse a été depuis abandonnée.

 

-       A la fin du Ier s. ou au début du IIe s. ce relais se serait transformé en un établissement de type villa, dont la partie résidentielle connaîtra une forte extension par la suite.

 

-       Au Bas-Empire, la villa connait un remarquable embellissement, notamment grâce à la mise en place de pavements mosaïqués de style aquitain.

 

     En 1972, lorsque la campagne s'achève, le site est de nouveau abandonné, malgré l'intérêt de premier ordre que le milieu scientifique et le public cultivé s'accordent désormais à lui reconnaître. 

En 1973, un article de synthèse paraît dans la revue Gallia.

FOUILLES LAUFFRAY

 

 

     Le Groupe de Recherche Archéologique de l'université de Pau et des pays de l'Adour (UPPA) se voit chargé du site entre 1994 et 2005, période s'articulant en trois phases distinctes : une phase d'évaluation, puis une phase de prospection et enfin une fouille programmée. Les travaux de l'UPPA nous apportent les données les plus récentes ; ils répondent ainsi à de nouveaux objectifs et amènent de nouvelles interprétations. L'Ecole nationale supérieure d'architecture de Toulouse apporta sa contribution et de nombreux étudiants participèrent aux différentes campagnes sous la direction de leur enseignant,Christian Darles.

 

    La phase d'évaluation de 1994 à 1996 : Placée sous la direction de F. Réchin (GRA), elle répond à la demande du Service Régionale de l'Archéologie d'Aquitaine qui manifeste sa volonté de régler la question du statut ainsi que celle de la conservation du site de Lalonquette. Les recherches portent sur l'état des vestiges après vingt-deux ans d'abandon ainsi que sur les potentialités qu'offre le site en termes de recherche scientifique. Cette série d'interventions permet d'une part de faire le point sur l'état de conservation des vestiges et d'autre part de corriger certaines chronologies antérieurement proposées et d'en apprendre davantage sur les formes d'occupation du sol autour de la villa. Les résultats encourageants obtenus motivent la reprise des recherches archéologiques sur le site.

 

     La phase de prospection diachronique de 1995 à 2001 : À partir de 1995 débute sous la direction de F. Réchin (G.R.A., J.E. 2245) et de R. Compatangelo, une série de campagnes de prospection archéologique, pédestre et aérienne, autour de la villa. L'objectif premier est de mieux cerner l'aspect des campagnes environnant la villa à l'époque romaine, mais aussi de jauger la situation avant sa construction (âge du Fer) et après son abandon (Moyen-Âge).

 

     En 1998, l'opération est prolongée par R. Plana sous la forme d'une « Prospection Programmée » afin de mesurer l'impact de la villa sur son espace environnant , puis de 1999 à 2001 dans le cadre d'un " Programme Collectif de Recherche " faisant intervenir une équipe pluridisciplinaire de chercheurs dans le but de mieux cerner le mode de fonctionnement du site et les relations qu'il entretient avec son environnement. A l'issue du P.C.R., la Communauté de communes de Thèze achète les terrains où se trouvent les vestiges, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles recherches.

     Une fouille programmée de 2002 à 2005 : cette dernière étape permet de réviser fortement certaines interprétations quant aux fonctions et aux chronologies des bâtiments exhumés, de compléter sensiblement la connaissance du paléoenvironnement ainsi que d'attirer l'attention sur la phase initiale d'occupation, autrefois négligée au profit des états les plus tardifs. Les travaux doivent permettre de repréciser l'état architectural et stratigraphique du site, et de tenter d'appréhender le profil économique mais également social de la villa. Les compétences de plusieurs spécialistes se voient ainsi à nouveau associées dans le but d'élargir les perspectives de compréhension.

     Les découvertes effectuées permettent ainsi de revenir sur un certain nombre d'interprétations formulées précédemment par J. Lauffray, relatives notamment à la chronologie générale du site, ainsi qu'à la fonction de certains espaces de la villa. Ainsi, la découverte de céramiques sigillées italiques et gauloises au cours de ces campagnes semble orienter la datation du premier état de la pars urbana vers les deux premières décennies de notre ère et non plus au milieu du Ier siècle, comme J. Lauffray l'avait initialement proposé (lien vers article Callegarin et al. 2009 en pdf).
A cette date, le site a été fouillé sur près d'un hectare et demi. Son étendue précise n'est pas connue, même si l'on sait, grâce à la réalisation de sondages ponctuels et d'images géophysiques dans les champs alentours, que les terrains voisins ont connu une occupation à l'époque antique.

 

 

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES DISPONIBLES SUR DEMANDE

FOUILLES LAUFFRAY

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